Consulter ou ne pas consulter…

          Dans un premier temps, il s'agit de sortir d'un a priori que nous avons tous pu entendre un jour : "si je vais voir un psy, c'est que je suis fou". Consulter un psychologue n'est pas le signe que vous êtes "fou".  Il convient donc, tout d'abord, de vous affranchir de cet adage car il n'est pas question de "folie" mais  de perte d'équilibre et de souffrance. Des expériences de vie, par exemple, peuvent générer des questionnements et des émotions qui mettent à mal et face auxquels on peut se sentir esseulé, paralysé, dépassé...en souffrance. La souffrance est une expérience que nous pouvons tous être amenés à vivre un jour et la manière dont elle s'exprime peut également nous dépasser car face à elle, il n'est pas rare de ne pas avoir de repères et d'outils suffisants pour faire-face.

          La consultation psychologique et la psychothérapie viennent aider à dépasser les difficultés et l'impasse qui en résulte. Avec un accompagnement, il sera possible de trouver les ressources nécessaires pour mettre du sens, dénouer les nœuds et retrouver une vie plus sereine.  

De nombreuses raisons peuvent amener à vouloir consulter

          Il existe de nombreuses raisons pouvant vous amener à vouloir consulter et chacune d'entre elle est à considérer: il n'y a pas de comparaison dans le domaine de la souffrance.

          Les raisons pouvant vous amener à vouloir consulter un psychologue peuvent être liées à une situation objectivement douloureuse (la perte d'un être cher, un quotidien avec une maladie, une rupture sentimentale, une phobie...) ou à un problème spécifique (manque de confiance en soi, anxiété, dépression, traumatisme...). Mais même lorsque les raisons sont plus floues (mal-être diffus, émotions envahissantes...) une seule souffrance ressentie est une raison suffisante pour pouvoir prendre rendez-vous.

Qui consulter?

          Décider de prendre rendez-vous avec un professionnel est une décision qui peut être difficile à prendre et, une fois votre décision prise, il peut être difficile de savoir vers qui se tourner. En effet, vous pourrez dans un premier temps être confronté à la question suivante: "dois-je prendre rendez-vous avec un psychologue, un psychothérapeute, un psychiatre?"

  • Le psychiatre: le psychiatre est un professionnel de la santé ayant une formation universitaire. Médecin spécialisé en santé mentale, il est le seul professionnel de santé mentale à pouvoir poser un diagnostic médical en accord avec le code de santé publique (schizophrénie, dépression, trouble de la personnalité…). Son rôle consiste donc à poser en premier lieu un diagnostic psychiatrique en veillant à éliminer toute cause organique. Par la suite, il sera amené à organiser la prise en charge et mener les soins : il peut notamment prescrire un traitement médicamenteux et faire usage de psychothérapies (ou bien déléguer cette partie de la prise en charge à un psychologue ou psychothérapeute).
  • Le psychologue: le psychologue a également une formation universitaire. Son titre est protégé ainsi que régi par un code de déontologie. Cependant, à la différence du psychiatre, le psychologue n'est pas médecin. De ce fait, il n'est pas habilité à poser de diagnostic et à prescrire des traitements médicamenteux. L'accompagnement, le suivi psychologique et la psychothérapie sont au centre de sa pratique en milieu clinique mais le psychologue peut être amené à intervenir dans différents secteurs et pratiquer des interventions autres que celles mentionnées (en entreprise, en milieu scolaire, dans des institutions hospitalières ou sociales). 
  • Le psychothérapeute: tout comme le psychologue, il n'est pas médecin. Il peut être psychologue, psychiatre, parfois médecin généraliste, etc. Il propose des psychothérapies (des interventions spécifiques de soin). Le titre de psychothérapeute ainsi que son usage sont protégés par la loi (nécessité d'être reconnu et inscrit sur le registre national des psychothérapeutes).

          Il peut donc arriver, notamment, que le psychologue et le psychiatre travaillent de concert pour une prise en charge globale de la souffrance lorsque cela s'avère nécessaire et pertinent.